L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, Haruki Murakami

 

Titre : L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage

Auteur : Haruki Murakami

Edition : 10/18

Prix : 8,10€

Nombre de pages : 355

Date de parution : 2 septembre 2015

Genre : Contemporaine 

À Nagoya, ils étaient cinq amis, inséparables. L'un, Akamatsu, était surnommé Rouge ; Ômi était Bleu ; Shirane était Blanche et Kurono, Noire. Tsukuru Tazaki, lui, était sans couleur. Puis Tsukuru a gagné Tokyo. Un jour, ils lui ont signifié qu'ils ne voulaient plus jamais le voir. Sans raison. Pendant seize ans, celui qui est devenu architecte a vécu séparé du monde. Avant de rencontrer Sara. Pour vivre cet amour, Tsukuru va entamer son pèlerinage, et confronter le passé pour comprendre ce qui a brisé le cercle.

Murakami est un auteur japonais très connu pour sa trilogie "1Q84" et j'avais entendu parler de ce livre par plusieurs booktubeuses (QuietManon et BrodyBooks).

Ce roman nous conte l'histoire d'un jeune homme, Tsukuru, qui faisait partie d'un petit groupe de 5 personnes (2 hommes et 2 femmes) depuis quelques années dans la ville de Nagoya. Ce petit groupe est très soudé, partage absolument tout et n'entretienne qu'entre des relations purement amicales. Aucun ne s'imaginent vivre les uns sans les autres. Après ses études au lycée, Tsukuru est le seul à décider de quitter cette petite ville pour rejoindre la capitale et continuer ses études. Le reste du groupe reste à Nagoya. Malgré cela, ils gardent le contact avec lui même s'il est à des kilomètres d'eux et Tsukuru leur rend régulièrement visite. Mais un jour, lorsque Tsukuru revient à Nagoya, après avoir essayé à maintes reprises de les contacter, il apprend alors qu'à l'unanimité, ils ne veulent plus le voir. Tsukuru, sous le choc, acquiesce sans même demander la raison et subit cette décision.

16 ans après, la rencontre avec une jeune femme, nommée Sara, va lui ouvrir les yeux et va lui montrer que même si ces blessures semblent guéries, elles n'en restent pas moins profondes. Il va alors partir à la recherche de ses anciens amis dans le but de comprendre cet acte et de pouvoir s'en libérer.

Tout d'abord, j'ai trouvé la plume de cet auteur très poétique et il a réussi à me captiver tout au long de ce roman. Il a alterné entre la vie actuelle du personnage à ses 36 ans et son adolescence, ce qui nous permet au fil du temps de mieux comprendre l'histoire de cet homme et nous prouve à quel point le passé d'une personne forge son caractère et ce qu'elle est devenue.

Ce roman est sensible et délicat, avec une certaine mélancolie, et qui n'est jamais ennuyant avec pourtant des sujets de bases classique comme l'amour, même si ici, l'amour n'est pas partagé au même moment.

Dès le début du livre, nous sommes plongés dans sa tristesse puisqu'il est en dépression totale et au bord du suicide. Le début m'a beaucoup marquée parce que nous sommes confrontés à la mort. Nous allons donc voir comme Tsukuru s'en sort et de quelle manière il réussi à continuer son chemin.

J'ai vraiment aimé Tsukuru. Je me suis attachée à lui et j'ai imaginé la douleur qu'il a pu vivre en étant délaissé du jour au lendemain par ces seuls amis. Tous portent un nom très coloré Rouge, Bleu, Blanche et Noire (en japonais) sauf Tsukuru bien sûr. Mais cette plaisanterie à propos de son nom va le suivre, sans qu'il ne s'en rende compte tout sa vie. En effet, il va se considérer comme sans personnalité, sans intérêt et transparent.

J'ai beaucoup apprécié suivre son histoire et découvrir en même tant que lui les raisons de cet acte. L'auteur nous fait réfléchir en ce qui concerne l'acceptation de soi, de son passé, de son avenir. Et il nous laisse sur une fin très ouverte ! J'aurais tellement aimé en savoir plus ! Mais c'est peut être ce qui fait son charme...

Je conseille vivement cette lecture qui est à la fois touchante et pour moi apaisante. Grâce à ce roman, je suis sortie de mes sentiers battus et j'ai beaucoup apprécié.

“On peut mettre un couvercle sur ses souvenirs, mais on ne peut pas changer l'histoire.”